La saison est lancée pour le Chapitô, et cette année on commence par le grand nord avec une première implantation à Pweevo. Ca fait longtemps, bien longtemps, que nous n'avons pas pu revenir sur la commune et c'est un grand bonheur pour l'association d'avoir pu enfin cette année répondre à la demande de la mairie.

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Avec un engagement fort de leur part, nous avons pu construire une programmation très variée, explorant tous les styles, s'adressant à tous les âges, avec de nombreuses actions en direction des scolaires et 8 soirées à destination du public en soirée. Comme d'habitude, on cherche de la qualité, du talent, des propositions qui s'adressent aux adultes aussi bien qu'aux enfants, qui rassemblent.

 

MAIS...

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Cette année encore, nous avons passé énormément de temps à plaider la cause de l'association, à rechercher des financements pour boucler le budget et pouvoir travailler. A ce jour, le désengagement financier quasi total du Gouvernement, l'effondrement du mécénat et du sponsoring liés à la crise économique actuelle, ont empêché l'association d'atteindre la sérénité que nous espérions grâce à l'augmentation enfin promise par les Provinces Nord et Sud.

Il va falloir le (re)dire : les prévisions budgétaires sont critiques, une année encore, et il va nous falloir nous disperser dans tous les sens pour arriver à financer le coeur de notre projet, tirer sur les équipes, sur le matériel, additionner les menus appels à projets sans jamais pouvoir faire face à nos charges fixes et sans être certains d'y arriver.

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Il ne faut pas se voiler la face, le deuxième semestre est loin d'être sauvé.

Nous avons convenu cette année de poser le Chapitô d'abord à Pouebo, puis à Bourail, Pouembout, Dumbéa et Hienghene. Les communes sont en demande : force est de constater que l'offre culturelle a disparu pour nombre d'entre elles et que le désert s'étend, risquant de conduire à une véritable rupture d'égalité d'accès à la culture.

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Force est de constater que tout le chemin parcouru ces 30 dernières années en termes de création et de mélange de public, d'éducation des jeunes, de professionnalisation des artistes, et donc de qualité des contenus se délite. La situation se dégrade dans un silence assourdissant pour la culture, la jeunesse, l'éducation, sacrifiant l'avenir sur l'autel d'un présent trop brûlant. Peut-on considérer l'avenir de la jeunesse, des idées et de la société, porté par ces secteurs, comme une variable d'ajustement, une ligne budgétaire qu'on coupe ou non ?